Heather Graham

Un petit mot d'introduction tout d'abord :

Laisser s'exprimer la part du rêve est une activité de bon aloi pour le corps et l'esprit. En effet, tout gentleman cannibale ne visant pas de ses appétits un  objet onirique  se laisserait aller au fil du temps à la médiocre routine, route directe vers la vulgarité. Pour aiguiser vos envies, cette rubrique vous propose des mets de choix dont l'inaccessibilité apparente (nous ne désespérons pas de rencontrer, romancer et consommer ces délicieuses créatures un jour ou l'autre...) n'a d'égale que la beauté.

Notre label de sélection est très strict et nous le détaillons pour votre plus grande satiété.

Fraîcheur : B

Aussi surprenant que cela puisse paraître aux oeillades dévorantes que vous poserez sur la charmante Heather, celle-ci est américaine d'une part (une viande souvent trop grasse voire carrément impropre à la consommation pour 12% de la population) et âgée de 37 années d'autre part, depuis sa naissance le 29 Janvier 1970 à Milwaukee dans le Wisconsin (ce qui en soit n'est pas très glorieux sauf si vous êtes un inconditionnel de Happy Days et/ou That's 70's Show). L'actualité de notre future convive de tête à tête est également assez restreinte. Apparition remarquable dans la saison 4 de Scrubs, à l'égal de l'ensemble du show, mais une comédie guimauve sans prétention et pas franchement mémorable en 2007 : Gray matters.

Si cela ne tenait qu'à mon opinion sachez bien que la fraîcheur de la demoiselle serait directement propulsée à la note maximale tant elle ne fait pas son âge et que sa plastique son jeu d'actrice me fascine... Mais le CGC est un site sérieux à la réputation impeccable et je ne saurais induire le consommateur potentiel en erreur par péché de gourmandise. Ah Vérité ! Comme ton dictat est cruel parfois !

Glamour : A

Le parcours d'Heather est si romanesque qu'il me prends l'envie folle d'apostropher la belle ! Cédons donc à la familiarité narrative l'espace de quelques paragraphes : De ton enfance de petite fille triste  en déplacement constant du fait du travail de ton père au FBI, considérée  comme une planche à pain (sommet d'ironie dont j'aimerai rire avec toi!) et une ringarde puisque fan de théâtre au lycée, à ta répudiation d'une famille catholique trop pratiquante pour tes aspirations à la vie d'actrice, et même ton intérêt pour Dostoïevski ou la méditation transcendantale... N'en jetez plus ! Comment ? Qu'entends-je ? Tu es toujours célibataire ?! Messieurs, je veux, non J'EXIGE que cette affriolante personne soit romantiquement dévorée dans les 10 prochaines années MAXIMUM !

Bon, calmons-nous un instant. Je me suis laissé emporté par mes passions et les attraits de notre futur repas. Fantasque Heather, tu n'es pas parfaite petite tête de linotte ! Ta participation à des films tel que "Lost In Space", "Austin Powers: The Spy Who Shagged Me", "Scream 2" ou "Bowfinger" qui sont loin d'être des monuments du bon goût et de l'histoire de cinéma m'empêche hélas de t'accorder la note maximale sur ce point du glamour !

Apport Nutritionnel : A+

Du haut de ses 1m76 pour 55 kg, on pourrait croire la donzelle trop frêle pour remplir correctement le ventre, à défaut du coeur, de son dégustateur. A cela je réponds "Non, non et mille fois non !" et serais même prêt à défier en duel quelque cuistre qui oserais soutenir crânement du contraire face à des courbes si voluptueuses.

Comme je me plais souvent à en débattre avec mes illustres confrères, une poitrine (naturelle évidemment) si pleine sur un corps si fin, est à mes yeux la preuve formelle de l'existence d'une puissance supérieure, voire divine, qui oeuvre à notre félicité absolue... Si vous doutez de mes propos, l'excellent "Boogie Nights" ou encore "Killing me softly" (dont la traduction française est proprement scandaleuse et ne sera pas citée ici) vous convaincrons avec délectation...

Conseils de Cuisine

Pour faire honneur aux ascendants irlandais de notre belle, je conseillerai de la servir en ragoût, accompagnée d'une purée de pommes de terre braisées. En entrée, quelques huîtres de la Baie de Dublin ou un filet de saumon sauce persil et oignon feront merveille.

Pour la boisson par contre je déconseille toute bière, même une irlandaise typique telle que la Guinness. Ce serait ici une grave faute de goût puisque nous consommons une actrice et réalisatrice de talent : Un vin s'imposera donc évidemment. Au naturel, Heather est blonde, et par conséquent un rosé sera le choix le plus judicieux. Au cas où vous la dégusteriez teinte en rousse façon "From Hell" (que vous aurez forcément vu si vous êtes un gentleman cannibale digne de ce nom pour sa grandiose combinaison de romantisme victorien et de  modernité au travers de l'oeuvre de notre père spirituel à tous : Jack l'Eventreur), optez plutôt pour un vin blanc, jeune et légèrement pétillant.

Enfin, pour la touche des chefs, les très beaux, très grands et très profonds yeux bleus de la sublime Heather Graham feront de très savoureux amuse-gueules, dans une petite préparation au vinaigre blanc et poivre de Guyane, voire comme remplacement des olives d'une vodka glace ou d'un martini. Ils sont au nombre de deux donc n'hésitez pas à varier les plaisirs ! Souvenez-vous que Nouveauté est Antidote de la Routine !

Recette : Gros à la Sauce Blanche

Tout d’abord amis lecteurs, il faut vous préciser que pour cette recette, il vous faudra un four d’assez grande taille ainsi que les ingrédients suivant :

-     Une jeune personne (homme ou femme, les hommes ont un goût plus fort) obèse ou au moins en surpoids

-       200g de beurre

-       5 cuillères à soupe de farine

-       2L de lait

-       2.5g de muscade

-       100g d’emmental

-       Du sel, du poivre

-       Quelques branches de persil

Il vous faudra aussi un grand plat à gratin, une petite casserole et une grosse casserole.

L’équipe de la CGC vous conseille de préparer les entrecôtes ainsi que la poitrine à l’aide d’un grand couteau. Si vous avez des enfants, les bras et les jambes de notre gros sont des parties beaucoup plus faciles à déguster et toutes aussi bonnes. Pour cela, prenez un grand couteau et coupez au niveau des articulations par des coups secs. Pensez bien à dégager les extrémités, mains et pieds compris car trop osseux pour nos chers et tendres.

Disposer les pièces de viande dans le grand plat à gratin, piquez la viande afin que le jus et la graisse puissent plus facilement sortir

Dans la petite casserole, faites fondre le beurre jusqu’à une couleur dorée

Verser votre beurre dans la grande casserole et ajoutez y la farine, le lait, la muscade, l’emmental ainsi que 3 pincées de sel fin

Faite réduire votre sauce pendant 45 minutes afin qu’une grande partie du lait s’évapore. La sauce devrait être maintenant plus épaisse. Pendant ce temps, préchauffer votre four à 280 degrés

Verser la sauce sur la viande et ajoutez-y du poivre, puis mettez votre plat à gratin dans votre four

Faite cuire une 1h30, n’hésitez pas au cours de la cuisson de prendre la sauce blanche dans le fond du plat avec une grosse cuillère pour la remettre sur le dessus de la viande.

Sortez votre plat du four, déposez les brins de persil sur la viande pour la décoration et bon appétit !

    

                                                            Dorian Dexter

Dexter

Restons dans l'univers de tueurs psychopathes avec cette fantastique quoique trop courte (12 épisodes de 50 minutes environs pour le moment) série américaine.

Dexter Morgan, membre de la police scientifique en tant que spécialiste des éclaboussures de sang sur scène de crime, est un être simple aux besoins simples : découper et tuer ses semblables. En somme une personne comme tout un chacun, vous ou moi... Mais drame ! La société apprécie assez peu son choix de style de vie et son existence se voit compliquée par le besoin de se fondre dans le moule social pour éviter la chaise électrique. Heureusement, son père adoptif, Harry, fut capable de discerner le monstre tapit derrière les mignonnes boucles blondes du charmant bambin et lui enseigna un code de conduite destiné à satisfaire sa soif de sang tout en la canalisant sur des criminels endurcis échappant aux mailles du filet judiciaire d'une façon ou d'une autre.

On savourera la recherche des origines (psychologique comme physiologique) du petit Dexter, ses difficultés à maintenir un masque d'émotions suffisamment crédible pour ne pas attirer les soupçons de ses apparents camarades policiers et surtout un besoin grandissant de rencontrer, de partager et d'apprécier sa véritable nature avec ses confrères tueurs en série qui croiseront leurs sillages sanglants en arabesques carmines et liens compliqués d'amitié, de reconnaissance et d'amour passif/agressif. La série est un délicieux gombo de drame social et intrigue policière scientifique façon Les Experts. Sans oublier ce piquant goût d'humour noir, celui des situations et répliques d'un anti-héros dépourvu de toute capacité émotionnelle confronté au deuil, à la vie de famille ou encore au sexe...

Les images sont léchées (école américaine oblige) et l'hémoglobine au coeur des intrigues s'écoule par petits jets artériels au début de la saison puis en flots plus abondants  alors que la pression se fait plus soutenue autour des personnages. Le générique de début est un vrai petit bijou, tout en suggestion et faux-semblants, mélangeant la normalité d'un matin d'individu lambda au quotidien du serial-killer.

La série n'est pas sans rappeler l'excellent Nip/Tuck autant dans le cadre (Miami), que dans la ressemblance physique de Michael C. Hall (Dexter) avec Dylan Walsh (Sean McNamara) mais surtout au travers de la relation au corps et à l'esthétique. Sans oublier un nombre d'outils à découper particulièrement dense au mètre carré.

Nous apprécierons particulièrement le jeu d'acteurs et la profondeur des personnages, sur lesquels aucun avis ne peut-être véritablement tranché dans un sens ou l'autre. Les hors-d'oeuvre sont bien entendu les tueurs eux-mêmes : Dexter , ni humain ni animal, perpétuel explorateur étranger en terre hostile; Le Tueur au camion réfrigéré, compétiteur talentueux et inventif, ami sincère et mentor tragique; Jeremy Downs, serial-killer en devenir, happé par son propre vide intérieur...

Hélas nous devrons rester sur notre faim après la conclusion festive, façon abattage du cochon gras, de la saison 1. Je vous jette un os à ronger toutefois : Une copieuse saison 2 devrait être servie à partir 30 Septembre 2007.

ZOMBIE (Dawn of the dead) - Romero

Chers visiteurs,

Permettez-moi de sortir d’outre tombe l’un des films cannibales les plus réussis de cette dernière décennie, signé par le tandem Romero/Argento (ce dernier ne souhaitant pas paraitre au générique…), second volet d’une trilogie hautement culte, je veux bien entendu parler de Zombie !

Oui, le titre annonce clairement la couleur (Rouge…celle de l’hémoglobine… ou du sirop d’érable à outrance pour les fans des Fx sympas à faire chez toi…) : un film de zombies qui mangent de l’humain et se délectent de votre chair encore fumante de vie…

Le film commence en véritable Boucherie avec un grand B, où Romero prend un malin plaisir à nous plonger dès les premières secondes du film dans les carcasses fumantes de pauvres flics tombés sous les morsures des zombies New Yorkais errants dans les caves et autres gourbis de la « Big Apple ». Il s’ensuit alors l’exécution pure et simple de ces meurtriers affamés, par les armes de cette bonne sécurité publique incarnée, cliché de base oblige, par un blond WASP et un black stylé Blaxploitation.

Comme la plupart des Romero, c’est l’apocalypse totale, sans aucune explication valable la Terre se retrouve envahie de morts vivants cannibales qui déciment les populations vivantes du monde, et donc chacun trouve un moyen plus ou moins marrant de s’enfuir et survivre… Pour nos deux amis flics c’est l’hélico, avec deux invités supplémentaires : des journalistes !  Et oui rien ne nous sera épargné dans le domaine de la satire sociale.

Mais bon ne vous inquiétez pas personne ne sera à l’abri de ces nouveaux convives, même pas dans le centre commercial déserté où nos héros vont atterrir tant bien que mal…

A ce moment là, le film prend un tout autre rythme et nous offre des scènes d'action très violentes pour la conquête du supermarché (fusillades, écrasements, morsures, meurtres à l'arme blanche) où les quatre amis triompheront malgré la mort de l'un d'entre eux et se divertiront même avec les installations ludiques qu’offre centre commercial !!

Alors qu'ils se croient écartés de tout danger viennent des motards, seuls survivants des routes aux attaques des zombies histoire de mettre un peu d’animation dans cette petite communauté limite Amish cloisonnée dans ce super U du Midwest, permettant à nos amis les zombies de se faire plaiz’ et ainsi trancher, égorger, éventrer et exposer les membres dûment mérités à votre visage tordu de bonheur ….

ATTENTION SPOILER !!! Le journaliste sera blessé par les motards et mordu par les zombies et deviendra un des leurs, le flic le tuera et s'enfuira avec la femme du journaliste en hélicoptère, pour malheureusement comprendre qu’il n’y a plus d’échappatoire…

C’est donc sans trop d’hésitation que je vous convie « vivantement » de vous replonger dans ce classique d’horreur et de vous laisser dévorer par cette œuvre jusqu’à la dernière ligne du générique de fin en guise d’épitaphe…

Mort-Scriptum : Pour les aficionados je vous conseille de voir ce film en V.O., d’ailleurs vous reconnaitrez pour les plus experts d’entre vous, le cri du chevelu en début de film sur le titre « M1A1 » de Gorillaz.

Bien à vous.

                                                                                                                                                                                                                       Johnny Flesh

http://www.choppingblock.org/

Où les amateurs éclairés de petites caricatures se délecteront des aventures du sémillant Butch.

Derrière ce sobriquet grotesque et ce faciès bonhomme,  les pérégrinations désopilantes de ce tueur en série marqueront les esprits par la vivacité des contenus (cocasseries unicases), le ton original de la composition (encrage noir et blanc) et les thèmes abondement variés des intrigues (religion, amour, relations familiales, cuisine...)

Certes, je bois vos critiques : Langue d'Hemingway, ton souvent grivois et parfois osé, actualité erratique; mais diantre ! Sachons-nous détendre ! Ne cédons pas à une pédanterie élitiste et facile ! Laissons vivre ces petits croqueurs de papier !

Et, grâce à ce truculent psychopathe, souvenons-nous qu'un cannibale tout comme sa proie, sont avant tout gens de goût...

Notre très apprécié collaborateur (sa jambe de bois est là pour en témoigner) Dorian Dexter, aventurier anthropologue et anthropophage, nous livre une petite compostion de sa grande personne à nous mettre sous la dent, en toute simplificité...

« Une bouteille de lait, un pack de cinq yaourts, trois tomates, une salade… »

Les yeux de Jean ne pouvaient quitter de vue les aliments qui étaient  si soigneusement disposés dans le frigo. Il était captivé, les dévorait littéralement de ces gros yeux globuleux légèrement injecté de sang. On sentait en lui tout un mélange d’émotions. Etait-ce de la joie ? Etait-ce de la colère ? Ou alors peut-être du dépit ?

« Une bouteille de lait, un pack de cinq yaourts, trois tomates, une salade… »

Une chose était sûre, c’est que Jean réfléchissait à quelques choses. Peut-être à dimanche dernier, il y a trois jours, où il avait emmené Mélanie pour la première fois chez ces parents afin de la leur présenter. Ils l’avaient apprécié d’ailleurs, avec son côté enfant et son rire si magique qui fait oublier toutes les mauvaises choses. Ou peut-être pensait-il à sa journée de travail, à son boss qui ne l’avait pas lâché de la journée à cause du contrat Mitsugi ou au diner qu’il avait prévu avec Mélanie ce soir.

« Une bouteille de lait, un pack de cinq yaourts, trois tomates, une salade… »

La fraîcheur du frigo devait être une fuite, un endroit propice pour se réfugier, se cacher, oublier les problèmes quotidiens et ne penser qu’à une chose, une seule chose, le dîner de ce soir. Il était amoureux, un vrai coup de foudre. Il donnerait tout pour la ravir, il serait prêt à laisser tomber son travail, à faire le tour du monde à bord d’un voilier, à tout laisser tomber. Tout ! Sauf elle.

« Une bouteille de lait, un pack de cinq yaourts, trois tomates, une salade… »

Mélanie ouvrit le frigo d’un geste lent, elle avait sous le bras droit quelque chose entouré de film alimentaire. Elle jeta un œil au frigo avant de placer son paquet sur l’étagère des produits laitiers. Jean ne pu s’empêcher de regarder le paquet avant de reprendre son cycle normal. Oui ! Ca devait être de la joie. La joie de l’avoir rendu heureuse, rien d’autre ne comptait plus pour lui, pas même de savoir ses jambes soigneusement coupées au niveau des genoux si proches de ce qui était sa tête il y a une heure. Mélanie embrassa Jean, puis referma le frigo.

« Une bouteille de lait, un pack de cinq yaourts, trois tomates, une salade… »

Rafraîchissant n'est-il pas ?

La Faim nous tenaille, plus prégnante qu'un insidieux venin, piquante et suave comme les épices, l'amertume d'un baiser inachevé en supplément.

Cette Faim de gloire, d'amour et de viande rouge ! Pourquoi hante t'elle notre esprit ? Comment possède t'elle notre corps?

Manger

Découper

Dévorer

Trancher

Consumer

Pleurer un peu

Consommer

Regretter

Le cycle semble aisé, la satiété éphémère !

Cédons au désespoir sans combattre ! Abandonnons-nous à la douce caresse de la Faim !

Cette douce maîtresse aux parfums audacieux, 

Cette putain capricieuse aux dérobades journalières,

Elle se joue de nous depuis la première miette jusqu'à la dernière goutte !

Goûtez son credo, abolissez son joug,

Dévorez vous les uns les autres

Car dans la profondeur de la chair se tapit l'esprit et se terre l'âme

Si vous vous prétendez Homme, de culture et de raffinement, alors Prouvez !

Prouvez votre amour inconditionnel, trouvez l'âme soeur, séduisez-la à n'importe quel prix ! Ne la laissez pas vous échapper et pleurez de joie et de bonheur en avalant votre prochain, vos semblables, votre progéniture, sans distinction, sans préjugé, avec du sel et dans vos plus beaux couverts ! C'est à ce prix, et à celui-là seul, que nous atteindrons transcendance et éternité !

Que la Chasse commence !